Dans la dynamique de l’exposition à la Carrière, l’ARDEPA vous propose 3 expéditions urbaines, autant d’opportunités pour regarder cette ville en train de se fabriquer. En allant de la gare au futur Arbre aux hérons, nous observerons comment l’espace public se métamorphose pour créer une véritable promenade urbaine. Puis ce sera l’île de Nantes qui regarde désormais sa rive sud, en prenant le pari de créer un central park ligérien. Enfin le quartier d’Euronantes ayant fait depuis longtemps le choix de la hauteur doit maintenant se laisser traverser.
Chaque expédition posera la question d’un urbanisme “à la nantaise” : c’est à dire répondant à la fois aux grands enjeux des métropoles contemporaines tout en portant attention à ce territoire marqué par sa relation à la Loire. Forte de ses acquis, Nantes doit continuer à “faire de la ville un rêve populaire”. Ainsi ces projets sont habités par la mobilisation de leurs habitants, ressource d’un imaginaire fécond et local pour l’urbanité du XXIe siècle
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>> Samedi 21 avril – 9h30
De la gare à Bas-Chantenay / Partager la route
>> Samedi 26 mai – 9h30
Ile de Nantes / De l’autre côté
>> Samedi 23 juin – 9h30
Euronantes / Oser la hauteur
> Samedi 21 avril – 9h30
De la gare à Bas-Chantenay / Partager la route
Les différentes équipes d’urbanistes et de paysagistes, en charge de repenser cette grande promenade nantaise, essaient chacun de répondre à ce défi lancé par Julien Gracq. L’objectif, à terme, est de tracer « un trait d’union » long de 4 km en bord de fleuve, entre la gare et le futur « Arbre aux hérons », et de renouer le dialogue avec la Loire, encore tenue à juste distance. Tout en maintenant différentes séquences urbaines et paysagères, l’accent est mis sur les mobilités, et la possibilité d’une promenade partagée.
La restructuration de la gare portée par les architectes Rudy Ricciotti et Forma6 a débuté. Le premier pilier a été inauguré et présage de la transformation des deux entrées sud et nord de la gare de Nantes. L’aménagement se prolonge par le parvis nord, en lien avec l’entrée du Jardin des plantes. C’est aussi le début d’un chantier beaucoup plus vaste visant à réaménager la coulée verte, jusqu’au Bas-Chantenay. Les équipes de Jacqueline Osty redonnent son urbanité à la place du commerce jusque là colonisée par le tramway et les bus. Accompagnée d’un atelier citoyen, l’équipe TER propose le réaménagement de la place de la petite Hollande.
Toutes ces équipes se sont donné pour ambition le partage des mobilités et une urbanité apaisée en espérant que cela crée tout de même “une ville riche en étrangeté”.
>> Samedi 26 mai – 9h30
Ile de Nantes / De l’autre côté
Après Alexandre Chemetoff (2000-2010) puis Marcel Smets et Anne-Mie Depuydt (2010-2016), la paysagiste Jacqueline Osty et l’urbaniste Claire Schorter ont pour mission de poursuivre l’aménagement de l’île de Nantes. Alors que la pointe ouest de l’île de Nantes commence à se dessiner, c’est le moment du basculement vers la rive sud. Pour réussir cette greffe, les paysagistes et urbanistes devront composer autour d’un grand parc urbain, un équipement métropolitain qui manque encore à Nantes. Les premiers immeubles qui sortent de terre, cherchent à innover d’un point de vue technique ou social : Zero Newton (structure métallique), Canopée (résidence de 120 logements en structure bois) ou encore Ilink…Un nouveau paysage urbain se dessine, où la rigueur de la trame rencontre les surprises urbaines de l’histoire du lieu. L’arrivée de la nouvelle ligne de Tramway offre l’opportunité de créer une nouvelle traversée et d’enfin regarder vers Rezé. L’arrivée du nouveau CHU présage également d’une greffe réussie.
>> Samedi 23 juin – 9h30
Euronantes / Oser la hauteur
Son nom, un peu désuet, cache une véritable ambition urbaine et architecturale de notre temps : habiter la hauteur. Les différentes équipes d’architectes peuvent explorer de nouvelles mixités : tertiaire et équipement sportif (gymnase du pré-gauchet), parking aérien et bureaux (Ilot 8A1) et de nouvelles manières d’habiter. La Tour Hémêra (architectes : Berranger*Vincent) à l’ouest et la tour Amazonie (architectes : a/LTA) à l’est introduisent et concluent de manière exemplaire cet exercice de la hauteur qui construit un paysage urbain, en lien avec l’urbanisme des années 1970 du quartier Malakoff. Il s’agit de lui redonner à ce dernier ses lettres de noblesse en libérant le sol et en offrant de nouveaux usages.
L’Atelier Ruelle (urbaniste, paysagiste) a pour mission d’assurer les liens charnels qui associent le projet urbain au territoire nantais…. Vues et voisinages proches et lointains. À l’intérieur de ce projet urbain, l’Atelier Ruelle conduit les enchaînements spatiaux qui diffusent les continuités : espaces publics, rez-de-chaussée, jardins…. volumes du piéton. Le paysage s’est dessiné en hauteur, reste à réussir à habiter le sol et notamment le parcours jusqu’à la nouvelle gare.
