Expéditions Urbaines 2012

Dans le prolongement des expéditions urbaines de 2011 consacrées à l’observation des temps constitués, des périodes de la fabrication de la cité, l’année 2012 sera consacrée à l’observation du « fabriqué » des caractères des territoires de la ville et de ses faubourgs intimes.

Ces assemblages, expressions des singularités constituées des appropriations des publics dans les interstices des lieux nous imprègnent sans que nous puissions les nommer. Elles donnent, en ressenti, les caractères des quartiers. Nous apprendrons à les dévoiler, les reconnaitre dans cinq « tissus » particuliers qui appartiennent aux stratégies des politiques urbaines dont les temporalités et les enjeux ont gravé  « les mailles » successives de la fabrication.

Alors, le non programmé, l’approprié, l’inventé, le singularisé, le révélé, les domesticités s’immiscent  dans le creux des assemblages de la ville et éveille aux yeux de l’explorateur de la ville la diversité si féconde de la mise en urbanité : ce moment suggéré des croisements, des rencontres possibles, des relations quotidiennes, des surprises aussi. Les invisibles s’offrent sans retenue.

Téléchargez le programme des expéditions urbaines 2012

Expédition urbaine #1 la ville centre historique

Le quartier de la Psalette, entre dédale des jardins secrets et cours « d’évènements », entre « douves invitantes » et arrières cours aux clefs de voutes à trophées, entre placettes encombrées et greniers de chapelles aux escaliers fragiles baignés de lumières tamisées…

En greffes autour de ces espaces urbains en positif, mais aussi en négatif, se sont façonnées les domesticités à grande amplitude sociale et formelle, respectées dans leur intimité ou détournées par les nouvelles pratiques issues des évolutions rapides de la société en mutation.

Expédition urbaine #2 la ville renouvelée

S’étendre, conquérir en substituant est une fonction nouvelle de la ville. Alors quand le port de commerce ne cesse de s’éteindre, ces rives et ces fonctions s’interrogent. Et quand ce port est aussi une île, la question des épaisseurs et des greffes sur les quartiers habités en son cœur se révèle. De Beghin Say, qui abandonne sa fonction de raffinage de la mélasse vers une autre histoire « raffinée » de l’assemblage de destinations en invention, à l’entremêlât des voies et des rails aux abords des anciennes citées HLM, le meilleur « Forêt Noire » de la ville est toujours là à l’angle de lieux domestiques surprenants (parfois Bernard l’ermite dans le relais des Postes … sur l’autre rive «Haute-île» hors du temps, observe.  

Expédition urbaine #3 la ville d’expansion et de conquête

Renouveler la ville en s’appuyant sur ces dynamiques historiques, ces histoires singulières, ces erreurs à cautériser à fin de qualité, permet de révéler ce qui, des traces des « passés » vers les nouvelles importations devrait faire lien, continuum, ressources d’inventions, nouvelles dynamiques assemblées.
Du parcours de l’eau, oubliée, canalisée, consommée s’initient des parcours domestiques : à l’horizontale, à la verticale, en belvédère, naturel ou construit. Il s’agit aussi de franchissement d’un lieu à l’autre, d’une rive à l’autre, franchissement pratiqué, évoqué, fantasmé …

Expédition urbaine #4 la ville de limite urbaine-rurale

Quand la Loire sauvage côtoie la gare de triage aux limites de la ville « d’effiloche », le paysage rural en coteau aux pieds mouillés, s’immisce dans les domesticités « d’explorateurs » – moitié ruraux, moitié nomade, moitié urbain – trois moitiés, c’est de la superposition et de l’épaisseur. Alors, les nouvelles questions de développement en conscience, engagées dans la ferveur de l’équilibre et de la vigilance nous impose la lecture fine de ces caractères si discrets mais territoires d’avenir à inventer.

Expédition urbaine #5 la ville conquérante

La ville est aussi affaire de conquête. La démonstration n’est plus à faire que chacune d’elle doit porter aux niveaux du national, de l’européen… ses attractions façonnées sur les ressources que mettent en œuvre les stratégies de politique urbaine.
Alors, quant les directions assemblées ont pour objet : culture, startup, résidence, … toutes les nouvelles importations se jouent dans leur capacité à donner aux publics, impliqués, invités, de hasard… les visibilités dans leurs relations : sur l’espace public, dans les interstices, dans les lieux de génération nouvelle…
Les transformations des anciennes fonctions du travail, immenses bâtiments en fond de décors de ville historique, hier regardées à distance, sont aujourd’hui ressource de nouvelles centralités.

Les commentaires sont désactivés