Visite – Halle de la Madeleine

Inscrit au cœur d’un quartier populaire historique de la ville-centre, entre la Chaussée Madeleine, (première liaison sud de la ville
traversant les îles de Loire), et la rue des Olivettes,(en cœur du quartier), l’opération du «Cours des Arts» et sa « Halle Madeleine»
est un projet d’exception.

Révéler et prolonger la singularité et la qualité de ce quartier dont les cours parfois tortueux, venelles aux multiples replis, furent peuplés d’ateliers, de logements, de boutiques et de cafés imbriqués, est l’enjeu de ce projet…. y importer les fonctions nouvelles de la ville contemporaine, le pari.(…) Les architectures de ces nouveaux lieux sont traversées de nouveaux cours, en invitations publiques diurnes, pour de généreux et surprenants parcours urbains. Entre minéral et végétal, en ponctuations colorées et lumineuses, se créent, ainsi, des séquences variées du récit urbain quotidien. Le renouvellement urbain peut alors s’engager dans la direction volontaire de la ville dense, intense et confortable, révélée et d’équilibre, façonnée pour le « durer ».

Le construit : assemblages, performance, esthétiques….

Les bâtiments contemporains, aux pieux profonds de fondations, tutoient la technique des charpentiers modernes qui mêlent leurs façons aux assemblages de la tradition médiévale. Les constructions collaborent ainsi des époques au service desquelles, le minéral, l’acier, le verre et le bois, offrent à voir les métiers et les savoirs que le quartier a lentement initié.
Au-delà, et dans la tradition de l’anticipation, les constructions portent les techniques vigilantes des nouvelles énergies, performances destinées au confort des futurs habitants-pluriels des lieux. Sur le plan technique: du solaire passif à l’inertie et à l’enveloppe thermique, de la façade thermodynamique aux productions sous pompes à chaleur de nouvelle génération, la diversité des bâtis et des destinées ajuste les partis pris d’architecture et de techniques aux usages.
Invisible, la centaine de voitures est tapie, en sous sol, sous les épaisseurs végétales qui accueillent les noues de rétention des eaux de pluie. Alors le végétal apporte aussi ses variations sur les parcours, de l’exotique à l’hygrophile. L’architecture prend toute sa place, objet de vigilance jusqu’aux détails, servant chaque caractère dans sa singularité : d’une révélation cohabitée du patrimoine aux variations des formes et des couleurs des bâtiments contemporains, la matière résonne et contraste, du brut au sophistiqué. Le parcours interroge, puis questionne, en forme d’invitation empreinte de pédagogie retenue.

En conclusion

Ce projet de renouvellement urbain est attentif à la révélation de ces strates historiques urbaines et architecturales mêlées : soit une conjugaison entre, conjonction des caractères forts du patrimoine et engagement contemporain, assemblage au quotidien des publics pour composer un fragment de quartier dans la diversité, support de la mixité attendue.

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