A l’occasion d’un voyage en Inde, l’ardepa organisait une exposition associant les 103 maisons que le Corbusier a conçues au long de sa carrière avec la seule réalisation urbaine qu’il a jamais vraiment menée à bien : la ville de Chandigarh, Capitale du Punjab et de l’Haryana-Inde.
Cette exposition se déroulait dans la galerie d’exposition de l’espace Diderot à Rezé.
Chandigarh
De 1951 à sa mort en 1965, associé avec Pierre P.Jeanneret, Maxwell Fry et Jane Drew, Le Corbusier travaille à la construction de Chandigarh, nouvelle capitale de l’Etat indien du Punjab, ville qui compte aujourd’hui un million et demi d’habitants. En 1947 est proclamée l’indépendance de l’Inde. La politique de son président Nehru consiste en un vaste plan de modernisation, qui prévoit la construction d’un réseau de plus de cent villes nouvelles afin de rééquilibrer et de renforcer les grands états indiens autour d’activités spécifiques, en s’appuyant sur la compétence d’architectes étrangers.
Chandigarh est le seul projet de ville que Le Corbusier a finalement réalisé, en développant une pensée urbaine cohérente, depuis la conception de quartiers de “maisons” jusqu’ à celle des espaces monumentaux du Capitole. Toutes les études théoriques, comme la ville contemporaine ou la ville radieuse, tous les projets les plus réalistes, tels ceux conçus pour la reconstruction de Saint Dié ou de La Rochelle, ne verront jamais le jour…
103 maisons
En parallèle au travail sur Chandigarh, sont présentées des maquettes des projets de maisons et de palais dans lesquels Le Corbusier a défendu le principe d’un lien particulier entre ville et architecture. Les maquettes réalisées par l’atelier de Tadao Ando- Japon- sont toutes au 1/200. Elles constituent un document pédagogique de première importance pour comprendre les principes de composition de l’architecte. Au long de sa carrière, il aura donc conçu 106 projets de maisons individuelles dont 36 seulement ont été réalisées et dont 3 furent nommées mais jamais documentées. Entre les projets connus apparaissent ainsi des généalogies formelles, des expérimentations architecturales qui expliquent de soudaines avancées dans l’oeuvre.
