Excursions des[calés] 49

Le paysage végétal réinvente la ville.

Le végétal a longtemps été un élément d’ornementation urbain réservé aux structures institutionnelles. Chaque espace végétalisé au sein de l’espace urbain a ses caractéristiques. Le parc, le jardin urbain, le square, le mail végétal, le jardin d’ornementation, le jardin de culture, le rond- point, le parterre d’agrément… illustrent la variété des typologies végétales qui cohabite avec l’espace urbain. Nos villes entretiennent depuis longtemps une attention “technique“ vis-à-vis de cette structure végétale. Cependant, cette présence qui caractérise fortement les ambiances urbaines à longtemps été considérée suivant le critère étroit de l’embellissement.
Depuis le XVIe siècle, ”l’art des jardins” a modelé l’espace urbain en imposant aux dynamiques végétales un carcan de contraintes visant à maintenir la pensée du jardin dessiné. Mais, sous l’impulsion des enjeux du développement durable, nous avons commencé à porter un autre regard sur le rôle du végétal.

Nous nous sommes intéressés à ces “mauvaises herbes” et aux compréhensions des biodynamiques végétales. Nous comprenons que la densité végétale permet la densité urbaine. Nous nous apercevons que le paysage végétal de nos villes est artificiel et qu’il n’entretien pas ou peu de lien avec la géographie de son territoire, de son environnement. Nous prenons conscience que ce paysage végétal interagit sur la qualité de notre environnement. Nous commençons à comprendre le comportement thermique des masses végétales et leurs capacités à combattre les ilots de chaleur, à générer des gradations d’ambiances. Nous nous apercevons qu’il peut faire sens, lien avec un territoire, une topographie, une structure urbaine, une géographie et qu’il est un élément indissociable de l’espace urbain et en garantit la qualité des usages.

Le parcours de curiosité que nous avons proposé sur la ville d’Angers a tenté d’en percevoir les stratifications, les ambiances, les typologies, les articulations, les composantes historiques, les enjeux. Cela a été l’occasion de faire l’expérience sensitive et sensible des espaces publics et de comprendre les relations entretenues entre l’espace végétal et l’espace urbain ou architectural de la Cité. Cette expédition a permis de percevoir la capacité du paysage végétal à réinventer une ville dense et partagée.

Pour cette journée, nous étions accompagnés de Loïc Mareschal, architecte-paysagiste de l’agence Phytolab, Elise Geisler, architecte & enseignante chercheuse à Agrocampus Ouest d’Angers, Philippe Bodenan, doctorant à Agrocampus Ouest, Coralie Dasse, architecte, Elisabeth Dreyfus, Directrice du développement et de la communication à l’école nationale supérieure d’architecture de Nantes (ensa nantes), et de Christophe Lesort, urbaniste & directeur général délégué SPL Angers Rives Nouvelles.

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